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La revue de presse d'avril

La santé mentale des étudiant·e·s a été fortement impactée par les périodes de restrictions qui se sont succédées depuis maintenant plus d’un an. Des dispositifs et campagnes nationales et locales continuent de voir le jour mais demeurent insuffisantes et bien souvent temporaires.
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journaux revue de de presse avril

Une santé mentale étudiante impactée par les restrictions sanitaires

Madame Le Figaro revient sur l’épuisement entraîné entre autres par les restrictions sanitaires qui a semblé gagner une bonne partie de la population. Cette fatigue aurait un versant psychologique important et serait provoquée par le « syndrome de l’empêchement » qui touche particulièrement les femmes et les jeunes. Certain·e·s étudiant·e·s, d’ordinaire motivé·e·s par un besoin d’action, de relations et de prévisions, voient le poids de la situation actuelle se retourner contre elles·eux et ne disposent plus de ce qui fait le cœur de leur identité détaille l’article.

En Belgique, le Luxemburger Wort nous apprend d’ailleurs que d’après une enquête universitaire réalisée en Belgique francophone, 20 % des étudiant·e·s ont des pensées suicidaires, 80 % rencontrent des problèmes avec les cours à distance et 40 % sont en décrochage. La moitié des répondant·e·s souffre d’anxiété ou de symptômes avérés de dépression.

Studyrama consacre un article sur la détresse des étudiant·e·s en BTS à travers le témoignage de six étudiant·e·s quant à l’annonce du maintien des épreuves. Ils et elles font face à l’incompréhension quant au contrôle continu non maintenu et au risque sanitaire. LCI présente également le cas de certain·e·s étudiant·e·s qui, positif·ve·s au covid ont dû se rendre à leurs examens en présentiel pour éviter un 0/20.

Une étudiante à Rennes est décédée par suicide le 15 avril comme le rapporte France Bleu. Les hommages se multiplient et une marche blanche sera organisée au mois de mai.

La Voix du Nord rapporte également le suicide d’un étudiant à Villeneuve d’Asq le 16 avril. Une lettre ouverte a été rédigée par ses camarades, réclamant une reconnaissance du mal-être étudiant et davantage de moyens de la part de l'État. 

Si l’un·e de vos proches ou vous-même êtes concerné·e, des solutions existent. Vous pouvez consulter le site soutien-etudiant.info qui recense des aides psychologiques gratuites ou le site de Dites je suis là qui a récemment lancé une campagne avec Nightline.  

Une campagne de sensibilisation, une formation de premiers secours à la santé mentale : des dispositifs allant dans le bon sens mais toujours insuffisants

Les chèques psys lancés par le gouvernement démarrent laborieusement : en effet, au 10 avril, seuls 905 rendez-vous avaient été pris. Des lourdeurs administratives et des tarifs peu  avantageux pour les psychologues pourraient expliquer cette lenteur, détaille Le Monde

En parallèle, face aux chiffres alarmants sur la santé mentale des Français, La Nouvelle République annonce que Santé publique France et le ministère des Solidarités et de la Santé ont lancé une campagne de sensibilisation pour encourager les personnes en détresse psychologique à se confier, à leur entourage ou aux dispositifs d’écoute et de soutien. 

Le Monde nous apprend également que quatre services de santé universitaires ont été retenus pour expérimenter une formation de quatorze heures de « premiers secours en santé mentale » durant laquelle les étudiant·e·s volontaires apprennent à repérer des signes de mal-être chez leurs camarades et à apporter une première aide. Agrémentée de jeux de rôles, de vidéos et de challenges en équipes, la formation propose des mises en situation ainsi que des apports théoriques.

D’après France Bleue, Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, annonce que le retour des étudiant·e·s en présentiel « à 50 % à partir de la mi-mai » est envisagé.

Des propositions locales encourageantes sur la précarité et la santé mentale étudiante

Infos Dijon consacre un reportage à la Fédération étudiante de Bourgogne inter-associative, qui a ouvert en décembre 2020 une épicerie solidaire. Ses bénéficiaires sont défini·e·s par les travailleur·euse·s sociaux·ales du CROUS, qui mènent des entretiens individuels avec les étudiant·e·s afin d’identifier celles et ceux qui sont dans le besoin. De même, le Télégramme nous rappelle que sur les campus rennais, ’aide alimentaire ne connaît pas la crise.

En Haute-Garonne, une collaboration entre le CROUS de Toulouse-Occitanie et la Maison départementale des adolescents a été mise en place dans le but d’apporter de l’aide aux étudiant·e·s impacté·e·s par la crise sanitaire, explique L’Opinion. Une cellule psychologique a ainsi été créée afin d’assurer un suivi socio-psychologique, et ont été nommé·e·s 80 référent·e·s étudiant·e·s ayant pour rôle de prévenir l’isolement de leurs pairs. 

Santé mentale et digital

RTBF remarque que le marché des applications de gestion de la santé mentale est florissant, avec de plus en plus de solutions digitales dédiées à la méditation, à la gestion des émotions et du stress, au yoga...En cette période de distanciation sociale, les applications apparaissent comme des solutions alternatives - sans pour autant remplacer les professionnels de santé.

MCE nous propose un top 5 des séries sur la santé mentale des jeunes : en tête se trouve Mental, série dans laquelle on suit les personnages d’un service hospitalier de pédo-psychiatrie. On y parle notamment de bipolarité, de troubles du comportement alimentaire ou encore de troubles de l’attachement. 

Rédacteur·rice : Lucile Regourd
Publié le 26/05/2021 à 15h48
Dernière mise à jour le 01/06/2021 à 17h43