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Temps de lecture : 2 min.

Lettre ouverte à ma solitude

Ce mois-ci, on a exploré la thématique de la solitude sur notre compte insta @nightlinetalks. Aujourd’hui, après en avoir parlé en long, en large et en travers, on lui adresse une lettre pour redéfinir les contours de notre relation compliquée et, surtout, appliquer les conseils qu’on a récoltés en ce début d’année pour vivre avec elle de façon plus apaisée.
Image
stylo plume écrivant une lettre

Pour clôre notre mois thématique sur la solitude, on a pensé qu’il était temps pour nous d’apaiser notre relation avec cette dernière. On lui a donc rédigé une lettre ouverte, avec toute la sincérité qu’on avait en nous, pour mettre en exergue que, même si c’est pas toujours facile, on peut tou·te·s mettre un terme à l’emprise que le sentiment de solitude peut avoir sur nous.

Chère solitude,

 

Pourquoi tu me colles ? Pourquoi t’es la seule qui reste quand tout le monde part et pourquoi des fois tu te pointes même quand les gens sont encore là ?

Pourquoi tu prends toute la place de mon cerveau et tout le poids dans mon coeur jusqu’à ce que j’en puisse plus ? 

Pourquoi ?

En septembre t’étais un peu trop souvent là. j’en ai eu marre de constamment de voir.

Pendant longtemps, je t’ai haïs mais ce mois-ci, j’ai finalement compris : pour que tu me foute enfin la paix, je devais d’abord t’accepter. Rien ne servait de te fuir parce que tu cours beaucoup plus vite que moi, rien ne servait de me cacher ou de détourner le regard parce que tu es partout où je suis, tu me suis, c’est ironique - parce que t’as un peu été ma plus proche amie.

Mais cette relation est toxique car tu mens, tu me fais croire des choses, tu prends trop de place et ça m’angoisse. J’ai besoin que tu me laisses tranquille.

J’ai compris que pour te faire fuir, il fallait simplement que je recommence à sortir. Que j’embrasse la vie comme elle vient et surtout que je comprenne qu’être seul.e, c’est pas grave. Que tout le monde ressent ça parfois et que c’est pas en faisant comme si t’existais pas que j’allais guérir. C’est même en parlant de toi que j’ai commencé à aller mieux, à me refaire des ami.e.s - parce que j’ai compris que tu ne m’étais pas fidèle, qu’en fait bien au contraire tu es très populaire. Tout le monde te connait, et les gens qui cohabitent le mieux avec toi sont celles et ceux qui ont accepté cette idée. 

Donc voilà, j’accepte ta présence mais ne t’étonne pas si je t’accorde moins d’importance.

Alors vas t’en mais ne part pas trop loin, parce que ça fait du bien quand tu t’en vas, mais des fois, c’est sympa que tu sois là.

Bisou,

 

Tu peux retrouver ce texte joliment illustré sur notre compte @nightlinetalks. Si la vidéo te plaît, n’hésite pas à la partager sans modération en nous mentionnant et à t’abonner pour plus de contenu sur la santé mentale étudiante.

Rédacteur·rice : Rania Ait Hamoudi
Publié le 30/09/2021 à 10h39
Dernière mise à jour le 01/10/2021 à 13h29