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J'ai découvert que le sport pouvait avoir un rôle central pour réguler mon humeur

Ce n’est pas facile de défaire les automatismes que j’ai longtemps eus, mais j’essaie petit à petit de redonner au sport une place centrale dans ma vie, et de le voir avant tout comme un moyen de m’amuser, de prendre soin de moi et de ma santé mentale.
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photo de ballon de basket

Enfant, le sport était pour moi une source de plaisir. Je me souviens de journées passées à courir dans le jardin de mes grands-parents, à jouer au foot avec mes potes, et à essayer de convaincre mes parents de m’inscrire au basket. Mon énergie débordante se canalisait dans le sport : j’adorais la sensation de liberté qu’il me procurait, et surtout je m’amusais.

En grandissant, j’ai fait de moins en moins de sport, et lorsque je suis rentrée en classe prépa, le sport est devenu la dernière de mes préoccupations. Je pensais reprendre en sortant de prépa, mais je m’étais trop habituée à faire passer le sport après tout le reste. Mes études et mon engagement dans plusieurs associations ont pris le dessus, et le sport a continué de passer à la trappe… Sans m’en rendre compte, je me suis laissée emporter par cette idée que j'avais toujours quelque chose de "plus important" à faire.

Pendant mes études, j’ai été diagnostiquée d’un trouble de l’humeur, un sous-type de bipolarité appelé la cyclothymie. Je pouvais changer d’humeur très rapidement, parfois dans la même journée, sans en comprendre la cause. Ça été très difficile à gérer, autant au niveau de mes études qu’au niveau de ma vie sociale. Je suis arrivée à un stade où je n’osais plus prévoir des sorties, de peur de devoir annuler à cause d’un changement d’humeur soudain.
Autant dire que quand j’ai découvert que le sport pouvait avoir un rôle central dans la régulation de l’humeur, j’ai regretté toutes ces années passées à la négliger pendant mes études. Dans certains pays, le sport est d’ailleurs prescrit par des professionnels de santé, au même titre que des anxiolytiques ou des anti-dépresseurs. Une étude norvégienne de 2023 a aussi montré que les personnes ayant une activité physique régulière consommaient moins de ces médicaments.

Ce n’est pas facile de défaire les automatismes que j’ai longtemps eus, mais j’essaie petit à petit de redonner au sport une place centrale dans ma vie, et de le voir avant tout comme un moyen de m’amuser, de prendre soin de moi et de ma santé mentale.

 

Emma, 26 ans

Publié le 02/10/2023 à 18h46
Dernière mise à jour le 15/12/2023 à 12h52