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Le roller derby m'a amené des personnes formidables dans ma vie

Je me suis blessée à plusieurs reprises. Cela a eu un énorme impact négatif sur ma santé mentale. Je ne me sentais ni bien dans ma tête, ni bien dans mon corps. De plus, ma dernière blessure est arrivée pendant le seul vrai match public disputé avec l’équipe de France junior. J’ai du partir aux urgences pendant que mes coéquipier‧ère‧s remportaient le match et signaient des autographes. Je me suis fait une double entorse cheville genou à 5 mois de la coupe du monde. J’avais donc en plus de la tristesse de ne plus pouvoir pratiquer mon sport, une pression et un stress immense pour savoir si j’allais être en état de jouer la coupe du monde.
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Je m’appelle Jeanne, j’ai 21 ans et je suis fraichement diplômée d’une licence de psychologie à l’Université de Lille.

Ma relation avec le sport n’a pas toujours été aussi bonne qu’elle est aujourd’hui. Pendant toute ma scolarité, le sport était pour moi un fléau. J’ai toujours détesté le sport scolaire. Ensuite, j’ai pratiqué le badminton en club, ce qui a commencé à me réconcilier avec le sport. Mais c’est depuis que je fais du roller derby que ma relation au sport (et à moi-même) a drastiquement changé. Si on m’avait dit il y a 5 ans que je prendrais plaisir à faire du renforcement musculaire seule chez moi, j’aurais bien rigolé !

Je pratique le roller derby depuis maintenant 4 ans. Je le pratique par loisir mais aussi par compétition. Loisir dans le sens où il me procure énormément de plaisir. Et compétition parce que je le pratique à haut niveau et j’ai des envies de toujours plus. Avant le Covid, j’ai fait partie de l’équipe de France junior. Nous devions jouer la coupe du monde au Canada qui a malheureusement été reportée puis annulée à cause de la pandémie. Et maintenant je ne suis plus junior donc j’ai dû quitter l’équipe. À la mi-juillet de cette année 2023, j’ai eu la chance de participer aux sélections de l’équipe de France féminine+. Donc c’est un sport que je prends très au sérieux mais contrairement à d’autres milieux sportifs, j’ai tout de même un rapport très sain avec ce sport. Je ne suis jamais allée à un entraînement par contrainte, c’est toujours par plaisir.
Je fais également du renforcement musculaire à côté. J’aime également faire du VTT lorsque je rentre à la campagne chez mes parents.

Je pense que l’activité physique a un énorme impact sur notre santé mentale. Si on pratique un sport par plaisir et qui nous fait du bien, notre santé mentale sera bonne. Alors que si on pratique un sport dur par obligation ou dépit, notre santé mentale ne sera pas bonne.
De plus, l’activité sportive peut aussi créer du lien social si on la pratique en groupe. C’est le cas pour le roller derby. En plus d’être un sport fantastique à tout point de vue, il m’a amené des personnes formidables dans ma vie, ce qui booste également ma santé mentale.

Le roller derby est pour moi un sport passion donc il me procure un bonheur énorme pendant la pratique et après la pratique. Je me sens forte, libre, bien dans mon corps et bien dans ma tête. J’ai l’impression que rien ne peut m’arrêter.
Le renforcement musculaire est pour moi un moyen de parvenir à avoir un bon niveau au roller derby. Donc il ne me procure pas de plaisir directement mais après la séance, je ressens de la satisfaction et de la fierté. C’est très satisfaisant de voir que le travail paye. Le renforcement musculaire permet de diminuer le risque de blessures et de mieux gérer les impacts.

Je dirais que mon besoin d’activité physique n’est pas égal toute l’année mais je n’identifie pas de période spécifique. Ça dépend de mon état d’esprit, des objectifs fixés par l’ensemble de l’équipe de roller derby. Il m’arrive d’avoir des baisses de motivation oui. Par contre, l’été comme c’est la pause estivale, les entraînements de derby s'arrêtent donc j'arrête aussi le renforcement musculaire. Je fais donc moins de sport l’été, en tout cas pas le même type de sport, pas aussi intensément. Je fais des randonnées et du vélo.

Je me suis blessée à plusieurs reprises. Cela a eu un énorme impact négatif sur ma santé mentale. Je ne me sentais ni bien dans ma tête, ni bien dans mon corps. De plus, ma dernière blessure est arrivée pendant le seul vrai match public disputé avec l’équipe de France junior. J’ai du partir aux urgences pendant que mes coéquipier‧ère‧s remportaient le match et signaient des autographes. Je me suis fait une double entorse cheville genou à 5 mois de la coupe du monde. J’avais donc en plus de la tristesse de ne plus pouvoir pratiquer mon sport, une pression et un stress immense pour savoir si j’allais être en état de jouer la coupe du monde… (au final, on a appris quelques mois plus tard qu’elle était annulée). En pratiquant un sport de contact comme le roller derby, je sais que les blessures font malheureusement partie du jeu, donc je l’accepte et je sais qu’un jour je me reblesserai. Mais ça reste quand même une hantise pour moi.

Publié le 23/08/2023 à 10h39
Dernière mise à jour le 10/10/2023 à 16h25