← J'ai un·e ami·e qui va mal

T'écouter

Tu peux dire à ton ami·e ce que cela te fait d’entendre qu’il·elle ne va pas bien, pour partager aussi ton émotion et te laisser une place dans la relation.

Tu peux avoir envie de dire que tu vas trouver une solution à son problème, mais essaie de ne pas t'engager dans des promesses intenables. Ton rôle est d’écouter ton ami·e et d’être là pour elle·lui.

Il est important d’avoir en tête que tu es son ami·e, pas sa·son thérapeute. Tu peux apporter du soutien, de l’amour, de l’empathie à ta·ton proche, mais tu ne peux pas le·la soigner. Tu peux l’aider en l'orientant vers des professionnel·le·s qui auront les compétences et la distance relationnelle nécessaires pour aider ton ami·e à aller mieux. Pour cela, n'hésite pas à consulter la page Ressources.

Sois attentif·ve à tes propres limites et respecte-les : tu peux te sentir mal, fatigué·e, triste. Dans ce cas, tu as le droit (même le devoir) de poser des limites dans l’aide que tu peux donner. Si ton ami·e te fait une demande à laquelle tu ne souhaites pas répondre, tu as le droit de refuser, cela ne fera pas de toi un·e mauvais·e ami·e. Tu peux lui proposer une aide qui te convient mieux à la place.

Cherche du soutien dans ton entourage : tu as le droit de débriefer la situation et de parler de tes ressentis avec un·e autre de tes proches. Rappelle-toi, dans la relation d’aide, tu es aussi important·e que la personne que tu aides. Parler de ce qu’il s’est passé avec une personne de confiance pourra t’aider à prendre de la distance sur la situation. Fais preuve de discrétion, ne partage pas à tout le monde ce que ton ami·e t’a confié, mais n’oublie pas que tu n’es pas soumis·e à un secret professionnel, surtout si ton ami·e est en danger ! Tu peux aussi te tourner vers des lignes d’écoute anonymes (Nightline, 3114, etc.), ou vers un·e professionnel·le si tu te sens en difficulté dans cette situation. Pour aller plus loin, tu peux consulter le site de l’Unafam ou le programme La Boussole pour les proches de la Maison Perchée.

Après avoir aidé ton ami·e, prends du temps pour toi, recentre-toi sur tes besoins, tes envies et accorde-toi du repos. Fais des activités où tu peux penser à autre chose, prendre du plaisir et te détendre (si c’est compliqué de prendre de soin de toi, regarde le kit de vie du côté « Je prends soin de ma santé mentale »).

Si tu aides ton·ta proche au quotidien pour des difficultés de santé mentale, cela signifie que tu es aidant·e de ce proche (on parle de jeune aidant·e ou de jeune adulte aidant·e). Lorsque l’on est aidant·e, il est très important d’avoir des moments de répit et du soutien. Il existe des associations spécifiques pour les aidant·e·s (JADE et UNAFAM par exemple) qui pourront t’apporter des informations, de l’écoute, et de l’aide. N’oublie pas de penser à toi.